Avec les congruences, même si l'on a des nombres négatifs dans une équation, on essaie toujours de se ramener à des nombres positifs.
Soient \((a, b) \in \hspace{0.05em} \mathbb{Z}^2\) deux entiers naturels, avec \( a > b\).
On dit que \(a\) est congru \(b\) modulo \(n\), s'ils ont le même reste \(R\) dans la division euclidienne par \(n\).
$$ a \equiv b \hspace{0.2em} [n] \Longleftrightarrow \exists (q, q') \in \hspace{0.05em} \mathbb{N}^2, \enspace \exists R \in \hspace{0.05em} \mathbb{N}, \enspace 0 \leqslant R < n, \ \Biggl \{ \begin{gather*} a = nq + R \\ b= nq' + R \end{gather*} $$
$$ \enspace \Biggl \{ \begin{gather*} a \equiv b \hspace{0.2em} [n] \\ b \equiv c \hspace{0.2em} [n] \end{gather*} \hspace{0.2em} \Longrightarrow \hspace{0.2em} a \equiv c \hspace{0.2em} [n] $$
$$ \enspace \Biggl \{ \begin{gather*} a \equiv b \hspace{0.2em} [n] \\ d/n \end{gather*} \hspace{0.2em} \Longrightarrow \hspace{0.2em} a \equiv b \hspace{0.2em} [d] $$
$$ \enspace \Biggl \{ \begin{gather*} a \equiv b \hspace{0.2em} [n] \\ a' \equiv b' \hspace{0.2em} [n] \end{gather*} \Longleftrightarrow a - a' \equiv b - b' \hspace{0.2em} [n] $$
$$ \enspace \Biggl \{ \begin{gather*} a \equiv b \hspace{0.2em} [n] \\ a' \equiv b' \hspace{0.2em} [n] \end{gather*} \hspace{0.2em} \Longrightarrow \hspace{0.2em} a a' \equiv b b' \hspace{0.2em} [n] $$
Simplification par un nombre premier avec le diviseur
$$ \enspace \Biggl \{ \begin{gather*} a\lambda \equiv b\lambda \hspace{0.2em} [n] \\ \lambda \wedge n = 1 \end{gather*} \hspace{0.2em} \Longrightarrow \hspace{0.2em} a \equiv b \hspace{0.2em} [n]$$
On ne peut simplifier une congruence de chaque côté par un nombre, uniquement si ce nombre est premier avec le diviseur de l'équation.
Récapitulatif des proriétés des congruences
Soit \((a, b) \in \hspace{0.05em}\mathbb{Z}^2 \) deux entiers relatifs, \( n \in \mathbb{N^*} \) un entier naturel non nul.
Prenons pour hypothèse que \(a\) et \(b\) ont le même reste dans la division euclidienne par \(n\).
Alors,
$$ \forall (q, q') \in \hspace{0.05em}\mathbb{Z}^2, \enspace \exists R \in \mathbb{N}, \enspace 0 \leqslant R < n, \enspace \Biggl \{ \begin{gather*} a = nq + R \\ b = nq' + R \end{gather*}$$
Soit,
Et donc \( n/(b-a) \).
Supposons maintenant que \(n\) divise \((a- b)\).
Soit,
D'autre part, le nombre \(b\) peut s'écrire sous la forme :
On peut injecter \((1)\) dans \((2)\) :
Soit finalement,
$$ \forall q \in \mathbb{Z}, \enspace \exists R \in \mathbb{N}, \enspace 0 \leqslant R < n, \enspace \Biggl \{ \begin{gather*} a = n(q + k) + R \\ b = nq + R \end{gather*}$$
Donc \(a\) et \(b\) ont le même reste dans la division euclidienne par \(n\).
À partir des deux implications précédentes, il en résulte une équivalence,
De même, on aura :
Soit \(a \in \hspace{0.05em}\mathbb{Z}\) un entier relatif, et \( n \in \mathbb{N^*} \) un entier naturel non nul.
Si \( a \equiv 0 \hspace{0.2em} [n] \), alors \( a \) n'a pas de reste dans la division euclidienne par \( n \) et s'écrit :
Ce qui montre que \( n/a \).
Soit finalement,
Soit \(a \in \hspace{0.05em}\mathbb{Z}\) un entier relatif, et \( n \in \mathbb{N^*} \) un entier naturel non nul.
Avec l'équivalence de congruence, on sait que :
Soit en remplaçant \(b\) par \(a\),
Et finalement,
Soit \((a, b) \in \hspace{0.05em}\mathbb{Z}^2\) deux entiers relatifs, et \( n \in \mathbb{N^*} \) un entier naturel non nul.
Avec l'équivalence de congruence, on sait que :
De plus :
Soit finalement,
Soit \((a, b, c) \in \hspace{0.05em} \mathbb{Z}^3 \) trois entiers relatifs, et \( n \in \mathbb{N^*} \) un entier naturel non nul.
Si : \(\Biggl \{ \begin{gather*} a \equiv b \hspace{0.2em} [n] \\ b \equiv c \hspace{0.2em} [n] \end{gather*}\)
Avec l'équivalence de congruence, on a :
$$ \Biggl \{ \begin{gather*} n/(a-b) \\ n/(b-c) \end{gather*} \qquad (3)$$
Or, par la propriété de d'additions des dividendes dans la divisibilité, on sait que :
Avec les assertions \( (3) \) et \( (4) \), on peut alors dire que comme \( n/(a-b) \) et \( n/(b-c) \), alors \( n/ \bigl( (a - b) + (b- c) \bigr)\).
Soit que \( n/( a - c)\).
Enfin, par la réciproque de l'équivalence de congruence, on a :
Soit finalement,
$$ \enspace \Biggl \{ \begin{gather*} a \equiv b \hspace{0.2em} [n] \\ b \equiv c \hspace{0.2em} [n] \end{gather*} \hspace{0.2em} \Longrightarrow \hspace{0.2em} a \equiv c \hspace{0.2em} [n] $$
Soit \((a, b, d) \in \hspace{0.05em} \mathbb{Z}^3 \) trois entiers relatifs, et \( n \in \mathbb{N^*} \) un entier naturel non nul.
Si : \( \Biggl \{ \begin{gather*} a \equiv b \hspace{0.2em} [n] \\ d/n \end{gather*}\)
Alors, par l'équivalence de congruence, on a :
$$ \Biggl \{ \begin{gather*} n/(a-b) \\ d/n \end{gather*} \qquad (5) $$
Or, par la propriété de transitivité de la divisibilité, on sait que :
Avec les assertions \( (5) \) et \( (6) \), on peut alors dire que comme \( d/n\) et \( n/(a - b)\), alors \( d/(a - b)\).
Enfin, par la réciproque de l'équivalence de congruence, on a :
Soit finalement,
$$ \enspace \Biggl \{ \begin{gather*} a \equiv b \hspace{0.2em} [n] \\ d/n \end{gather*} \hspace{0.2em} \Longrightarrow \hspace{0.2em} a \equiv b \hspace{0.2em} [d] $$
Soit \((a, b, a', b') \in \hspace{0.05em}\mathbb{Z}^4 \) quatre entiers relatifs, et \( n \in \mathbb{N^*} \) un entier naturel non nul.
Si : \(\Biggl \{ \begin{gather*} a \equiv b \hspace{0.2em} [n] \\ a' \equiv b' \hspace{0.2em} [n] \end{gather*}\)
Avec l'équivalence de congruence, on a :
$$ \Biggl \{ \begin{gather*} n/(a-b) \\ n/(a'-b') \end{gather*} \qquad (7)$$
Or, par la propriété de d'additions des dividendes dans la divisibilité, on sait que :
Avec les assertions \( (7) \) et \( (8) \), on peut alors dire que comme \( n/(a-b) \) et \( n/(a - b') \), alors \( n/ \bigl( (a - b) + (a' - b') \bigr)\).
Ou encore que \( n/ \bigl( (a + a') - (b + b') \bigr)\).
Ce qui nous amène à dire que :
Et finalement,
$$ \enspace \Biggl \{ \begin{gather*} a \equiv b \hspace{0.2em} [n] \\ a' \equiv b' \hspace{0.2em} [n] \end{gather*} \Longleftrightarrow a + a' \equiv b + b' \hspace{0.2em} [n] $$
Et aussi, par conséquent,
$$ \enspace \Biggl \{ \begin{gather*} a \equiv b \hspace{0.2em} [n] \\ a' \equiv b' \hspace{0.2em} [n] \end{gather*} \Longleftrightarrow a - a' \equiv b - b' \hspace{0.2em} [n] $$
On peut conclure sur la seconde propriété en utilisant l'équation \( (7') \) à la place de \( (7) \) dans le raisonnement, tel que :
$$ \Biggl \{ \begin{gather*} n/(b-a) \\ n/(b' - a') \end{gather*} \qquad (7')$$
Soit \((a, b, a', b') \in \hspace{0.05em}\mathbb{Z}^4 \) quatre entiers relatifs, et \( n \in \mathbb{N^*} \) un entier naturel non nul.
Si : \(\Biggl \{ \begin{gather*} a \equiv b \hspace{0.2em} [n] \\ a' \equiv b' \hspace{0.2em} [n] \end{gather*} \qquad (9)\)
Alors, du couple d'équations \((9)\), on en tire deux autres :
$$ a \equiv b \hspace{0.2em} [n] \Longleftrightarrow \exists (q_a, q_b) \in \mathbb{Z}, \enspace \exists R \in \mathbb{N}, \enspace 0 \leqslant R < n, \enspace \Biggl \{ \begin{gather*} a = nq_a + R \\ b = nq_b + R \end{gather*} $$
$$ a' \equiv b' \hspace{0.2em} [n] \Longleftrightarrow \exists (k_a, k_b) \in \mathbb{Z}, \enspace \exists R' \in \mathbb{N}, \enspace 0 \leqslant R' < n, \enspace \Biggl \{ \begin{gather*} a' = nk_a + R' \\ b' = nk_b + R' \end{gather*} $$
Par suite,
Idem,
On remarque que dans \((10)\) et \((11)\), \(aa'\) et \(bb'\) ont le même reste dans la division euclidienne par \(n\).
Par conséquent,
Soit finalement,
$$ \enspace \Biggl \{ \begin{gather*} a \equiv b \hspace{0.2em} [n] \\ a' \equiv b' \hspace{0.2em} [n] \end{gather*} \hspace{0.2em} \Longrightarrow \hspace{0.2em} a a' \equiv b b' \hspace{0.2em} [n] $$
Soit \((a, b, \lambda) \in \hspace{0.05em}\mathbb{Z}^2 \) trois entiers relatifs, et \( n \in \mathbb{N^*} \) un entier naturel non nul.
Si : \( \Biggl \{ \begin{gather*} a\lambda \equiv b\lambda \hspace{0.4em} [n] \qquad (12) \\ \lambda\wedge n = 1 \end{gather*} \)
De l'expression \( (12) \) on tire que :
Soit que :
D'après le théorème de Gauss, on sait que :
Soit dans notre cas :
Et,
Soit finalement,
$$ \enspace \Biggl \{ \begin{gather*} a\lambda\equiv b\lambda \hspace{0.2em} [n] \\ \lambda \wedge n = 1 \end{gather*} \hspace{0.2em} \Longrightarrow \hspace{0.2em} a \equiv b \hspace{0.2em} [n]$$
On ne peut simplifier une congruence de chaque côté par un nombre, uniquement si ce nombre est premier avec le diviseur de l'équation.
Soit \((a, b) \in \hspace{0.05em}\mathbb{Z}^2 \) deux entiers relatifs, \( k \in \mathbb{N} \) un entier naturel, et \( n \in \mathbb{N^*} \) un entier naturel non nul.
De la propriété de multiplication des congruences ci-dessus, on sait que :
$$ \enspace \Biggl \{ \begin{gather*} a \equiv b \hspace{0.2em} [n] \\ a' \equiv b' \hspace{0.2em} [n] \end{gather*} \hspace{0.2em} \Longrightarrow \hspace{0.2em} a a' \equiv b b' \hspace{0.2em} [n] $$
Alors,
Mais aussi :
Et ainsi de suite.
Et finalement,
Résolvons l'équation \( (E) \) :
Dans un premier temps, on peut essayer de simplifier l'équation.
D'après la propriété de simplification des congruences vue plus haut :
$$ \enspace \Biggl \{ \begin{gather*} a\lambda\equiv b\lambda \hspace{0.2em} [n] \\ \lambda \wedge n = 1 \end{gather*} \hspace{0.2em} \Longrightarrow \hspace{0.2em} a \equiv b \hspace{0.2em} [n]$$
Ici, \( 3 \wedge 5 = 1\), alors on peut diviser chaque membre par \(3\).
Ensuite, la méthode consiste à chercher un inverse de \(4\) modulo \(5\).
On dit que \(a\) est inversible modulo \(n\) si et seulement si \(a \wedge n = 1\).
Alors, on appelle \(a'\) l'inverse de \(a\) modulo \(n\), et :
Le nombre \(4\) convient car .
En combinant \((E)\) et \((E')\) :
\( 4 \wedge 5 = 1\), alors on peut diviser chaque membre par \(4\).
L'ensemble des solutions de \( (E) \) sont :